8 mars ou en est on

Le 8 MARS : Où en sommes-nous ?

Le 14/03/2025

Grâce à la Journée Internationale des Droits des Femmes et son lot de publication d’études sur le sujet, nous pouvons faire un point sur les avancées en France, en termes économiques.

Retrouvez quelques figures de femmes engagées et inspirantes

En préambule et malheureusement, je ne peux résister à vous parler de la triste chute des droits des femmes dans le monde.

« Un pays sur quatre fait état d’un recul des droits des femmes en 2024 » titrent les Nations Unis.

Tous les pays sont concernés : en Afghanistan, en Iran bien sûr, aux Etats-Unis, mais aussi plus proches, en Pologne et même en Italie (Revue de presse ci-dessous).

Revenons aux pouvoirs économiques des françaises

On le sait, c’est le nerf de la guerre.
Simone de Beauvoir le dit si bien dans cette phrase, l’une des plus citées :
« N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question »

Les focus

Sur les différences de revenus :

Selon les chiffres de l’INSEE, nous sommes toujours à 22,2% d’écart de salaire entre les femmes et les hommes en 2023 dans sa globalité en volume en comptant les temps partiels.

Pour autant, si on ramène cet écart à temps travail identique nous sommes toujours à 14,2%.

Si on considère le même poste, nous ne sommes plus qu’à 3,8% pour 10% il y a encore 10 ans.

On peut souligner ce progrès ! L’obligation de la publication de l’index de l’égalité professionnelle a certainement influencé cette avancée.

Sur le pouvoir des femmes en entreprise :

C’est le point sur lequel nous avons le plus progressé ! Concernant la Loi Copé-Zimmermann de 2011, on constate les effets positifs de cette loi si décriée à sa sortie.

Les femmes sont passées d’une représentation dans les conseils d’administration de 13% à 46% !

10 ans plus tard en 2021, la Loi Rixain s’attaque à un meilleur équilibre dans les comités de direction, les chiffres s’améliorent un peu, même sur la marge de progression qui reste importante.

Au 1er mars 2025, 73 % des entreprises ayant réalisé leur déclaration comptent moins de 40 % de femmes parmi leurs cadres dirigeants (contre 76 % en 2022) et 64 % ont moins de 40 % de femmes dans les instances dirigeantes (contre 72 % en 2022).

On peut donc dire que ces trois obligations législatives (Index, Copé-Zimmerman, Rixain) ont eu un véritable impact sur la présence des femmes dans les cercles de pouvoir avec le même traitement financier.

Sur l’entrepreneuriat féminin :

Nous sommes toujours très loin en termes de création de valeur comme le souligne cette étude de la Direction Générale des Entreprises en partenariat avec Bpifrance :
Pour la création de valeur et d’emploi : Il y a deux fois plus de créateurs masculins et 26 % des créations d’entreprises portées par des femmes ont démarré modestement et le restent trois ans après.

Sur la reprise et la transmission :

Ici une agréable surprise donnée par le chiffre de 36 % ! Ce sont les projets de reprise-transmission qui sont à l’initiative de femmes. Ce chiffre reste cependant mitigé car si on regarde avec une loupe, les femmes reprennent surtout des commerces et les hommes sont bien plus présents dans le BTP (90%) et l’industrie (95%) selon une étude de CCI France.

Ce qui m’inquiète le plus, c’est le net recul du passage à l’action vers l’entrepreneuriat féminin que souligne l’étude réalisée avec OpinionWay pour France Active et la Fédération bancaire française
« Seule 1 femme active sur 5 (21%) envisage de créer, un jour, sa propre entreprise, soit 6 points de moins qu’en 2024 ! »
Quand on décortique les raisons, ce sont principalement des raisons financières.
A quand un fond dédié pour lequel je milite depuis tant d’années ?
Nous avons la chance en France d’avoir des réseaux féminins d’accompagnement solides, sur lesquels s’appuyer. il manque juste l’impulsion financière sur 3 ans minimum qui est plus difficile d’accès pour les femmes.
Autre frein constaté, c’est la faible présence des femmes dans la Tech. Seulement 10 % des start-up sont fondées ou cofondées par des femmes.
Nous avons besoin des femmes pour relever les défis qui nous attendent ! Mettons-y les moyens !

Revue de presse

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